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Margaux RUBI

Le plastique et vous, une histoire d'amour ?

Nutrition 5 min

Sidération. Quand je lis ce genre d'information (retrouvez l'article en question ci-dessous), ça me rend malade, vraiment. Pas vous ? Nous sommes réellement en train de tuer notre planète. Nous sommes tous concernés et chacun de nous dans notre quotidien faisons des gestes qui la détruise...
Voici quelques-uns de mes "constats" puis leurs "suggestions", en toute humilité.
Quelques "classiques" que je peux extraire de mon environnement proche :

  1. un copain de cours de Néerlandais achètent tout (gâteaux, viande, poisson,..) sous emballages pour une question d'hygiène...
  2. ma propre mère prend toujours les sacs plastiques dans les supermarchés pour y mettre ses fruits et légumes...
    Société de sur-consommation, quand tu nous tiens !
  3. une bonne amie laisse couler le robinet pendant qu'elle fait la vaisselle...
    Avez-vous déjà entendu parler de l'or bleu ?
  4. ma cousine met sa douche à chauffer 5' avant de se laver et sans l'éteindre pendant qu'elle se savonne...
    Ca a fait l'objet d'une conversation plutôt "musclée"...
  5. un pote bourre ses vaches d'antibiotiques et assure ne pas vouloir consommer le lait qu'il produit...
    Dur dur dur de faire le choix entre subvention ou sa propre conscience ?
  6. moi-même il m'arrive de prendre ma voiture pour aller faire les courses alors que je n'ai que 10' de marche à faire...
    Rien qu'à me lire, je me peste.

Alors que les solutions sont pourtant toutes simples :

  1. emmener ses propres boîtes réutilisables pour tout y mettre. De plus en plus de magasins proposent un libre service et si ce n'est pas le cas...vous avez toujours la possibilité d'aller ailleurs ! J'avoue que les magasins bio sont plus avancés en la matière. Un tuperware, une boîte un peu plus design, tout est bon !
  2. investir dans de petits sacs en tissus pour y déposer ses fruits et légumes. Ils ne coûtent quasi rien, durent super longtemps et sont facilement lavable. Les sacs même bio-dégradables sont à éviter !
  3. mouiller - couper l'eau - laver - remettre l'eau et rincer...
  4. l'eau chaude met quoi, 10-15'' à arriver ? So what ? C'est si mélodieux d'entendre l'eau couler. Idem : se mouiller - arrêter l'eau - se savonner - remettre l'eau - se rincer...
    J'apprends ça à mon fils, il a 2 ans ! Il râle un peu car c'est si chouette de jouer avec le pommeau de douche mais je trouve toujours une alternative !
  5. ne donne pas aux autres ce que tu ne veux pas manger toi-même...
    Règle d'or.
  6. prendre mon vélo !
    Et frimer avec mon babboes city !

Avec un peu d'organisation, tout devient si simple ! Si chaque personne qui parcourt ces lignes souhaite changer ne serait-ce qu'une chose dans son quotidien, se serait déjà une si belle avancée ! Aussi, je ne peux pas aller en courses sans mes sacs en tissus réutilisables et mes superbes boîtes tuperwares ! Au début surpris, les commerçants se prêtent rapidement et facilement au jeu et finissent par dire "c'est génial, tout le monde devrait en faire autant" ! Et je suis toujours si enchantée de rentrer à la maison en me disant que je vais mettre 0 emballage à la poubelle ! En janvier, je vais créer mon propre composte intérieur pour les déchets organiques ! Je suis excitée à cette idée ! On est 5 à la maison et nous devons être ceux qui déposent le moins de poubelles dans la rue et ça va encore diminuer !
Alors, que ferez-vous la prochaine fois que l'on vous proposera un sac plastic ?
Quelle solution écolo allez-vous mettre en place dès maintenant (pourquoi attendre demain?) ?

Voici de quoi vous faire "un peu" réagir...
Article

"Le plastique est une plaie que l’on retrouve partout et pour longtemps. Un sac plastique met 400 ans à se décomposer. Même le plastique biodégradable contribue à gonfler les montagnes de déchets qui flottent au gré des marées. C’est ainsi que se forment régulièrement des continents de déchets plastiques, comme celui qui s’est constitué dans le golfe de Thaïlande.

La Thaïlande, l’un des pays les plus pollueurs

D’après un rapport de l’Ocean Conservancy, plus de la moitié des plastiques qui naviguent sur les océans proviennent des 5 pays émergents que sont la Chine, l’Indonésie, les Philippines, le Vietnam et la Thaïlande.  C’est à 300 kilomètres au Sud de Bangkok que s’est constituée cette île de déchets plastiques d’un kilomètre de long et d’une bonne centaine de tonnes. La faute aux inondations qui ont eu lieu en tout début d’année dans le Sud de la Thaïlande et qui ont charrié des déchets plastiques vers la mer par dizaines de tonnes. La faute aussi à la Thaïlande, dont le gouvernement ne fait aucun effort pour soutenir le recyclage des déchets ou inciter au tri sélectif. Les plages de Thaïlande ne font plus rêver : l’île flottante tend à s’en approcher de plus en plus.

Une immense poubelle jaune

En Thaïlande, les produits ménagers, cosmétiques, alimentaires, sont vendus sous emballage plastique, en petites doses, ce qui multiplie la quantité de déchets plastiques produits dans le pays. En prime, les décharges dans lesquelles finissent ces emballages plastiques sont bien souvent situées près des cours d’eau, à ciel ouvert. Autant dire qu’on les retrouve très vite dans la nature et, a fortiori, en mer. S’il est nécessaire d’avoir une stratégie mondiale pour empêcher la propagation du plastique dans les océans, il n’en reste pas moins que chaque pays doit apporter sa pierre à l’édifice.

Si la Thaïlande veut réellement contribuer à l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, comme elle s’y est engagée lors de la COP21, elle devra d’abord balayer le plastique devant sa porte."

source

Margaux Rubi